Hier, j’étais intelligent et je voulais changer le monde.
Aujourd’hui, je suis sage et je me change moi-même.
Rumi
Je viens de finir le dernier bouquin de Laurent Gounelle…maximum respect pour cet esprit libre et courageux qui ose parler d’une manière assez subtile / métaphorique de sujets qui dérangent et fâchent…je vous laisse découvrir dans cet article (qui est une compilation des meilleurs articles glanes sur le net ) quelques concepts clés de ce bouquin nécessaire afin de comprendre l’impasse dans laquelle nous nous trouvons…
« Moi, ce qui m’intéresse, ce n’est pas la longueur de la vie. C’est sa largeur ». Extrait du livre Le Réveil de Laurent Gounelle.
La dictature sanitaire et la charte de Biderman
La charte de Biderman de la torture psychologique, également appelé principes de Biderman, est un tableau élaboré par le sociologue Albert Biderman en 1957 pour illustrer les méthodes de torture chinoises et coréennes sur les prisonniers de guerre américains pendant la guerre de Corée. Ce tableau répertorie huit principes généraux et chronologiques de torture qui peuvent briser psychologiquement un individu.
Malgré les origines de la charte à l’époque de la guerre froide, l’organisation non gouvernementale Amnesty International a déclaré que ce tableau contient les « outils universels de la torture et de la coercition ». Au début des années 2000, ce tableau a été utilisé par des interrogateurs américains au camp de détention de Guantanamo Bay à Cuba . Elle a également été utilisée pour analyser les abus psychologiques commis par les auteurs de violence domestique.

Le tableau comprend les méthodes de coercition suivantes :
- Isoler la victime : priver la personne des soutiens et liens sociaux qui lui donneraient la capacité de résister. Développer chez la victime une inquiétude intense à propos d’elle-même. Rendre la victime dépendante de l’autorité.
- Monopoliser la perception : fixer l’attention de la victime sur une situation difficile et urgente, forcer son introspection. Éliminer les informations pouvant contredire celles de l’autorité. Punir toutes les actions d’insoumission.
- Induire l’épuisement : affaiblir la volonté de résistance, qu’elle soit physique ou mentale.
- Présenter des menaces : cultiver l’anxiété, le stress et le désespoir.
- Montrer des indulgences occasionnelles : procurer une motivation à respecter les ordres, à obéir, et à se soumettre. Empêcher également ainsi à l’accoutumance aux privations imposées.
- Démontrer la toute-puissance du pouvoir : suggérer l’inutilité et la futilité de la résistance à l’autorité.
- Dégrader la victime : faire apparaître le prix de sa résistance comme plus dommageable que sa capitulation pour l’estime de soi. Réduire la victime au niveau de la survie animale.
- Exiger des actions stupides et insensées : développer les habitudes de soumission à l’autorité, même pour des ordres totalement stupides, inutiles et infondés. Briser le libre arbitre et les capacités de jugement de la victime.
Dans un rapport de 1973 sur la torture, Amnesty International a déclaré que le tableau de la coercition de Biderman contenait les « outils universels de la torture et de la coercition »[3].
En 2002, des entraîneurs militaires américains ont offert un cours de formation complet aux interrogateurs du camp de détention de Guantanamo Bay sur la base du tableau de Biderman. Des documents révélés aux enquêteurs du Congrès Américain en 2008 ont révélé les méthodes d’interrogatoire dans le camp. The New York Times a été le premier grand journal à reconnaître que les méthodes étaient presque textuellement celles contenues dans le graphique de Biderman.
La charte de Biderman a également été appliquée à la violence familiale, beaucoup d’analystes notant que les méthodes psychologiques utilisées par les partenaires violents sont presque identiques à celles du tableau[1].
Certains associent les mesures liberticides mises en oeuvre dans le cadre de la crise de la COVID aux méthodes listées par la charte de Biderman.
La crise de la COVID suscite un regain de notoriété de la charte et des modalités d’explication qu’elle apporte au consentement à l’autorité.
Connaissez-vous le trilemme de Rodrick – « qui démontre qu’il est impossible pour une nation d’être en même temps souveraine, mondialisée et démocratique » ? Connaissez-vous la charte de Biderman – du nom d’un sociologue américain qui avait répertorié, analysé les outils et procédés utilisés pour affaiblir psychologiquement les prisonniers de guerre américains aux mains des communistes chinois pendant la guerre de Corée et ce afin d’obtenir d’eux qu’ils se soumettent à leurs geôliers ? Connaissez-vous les écrits de Noam Chomsky, linguiste d’origine américaine ?, etc. Le réveil de Laurent Gounelle nous livre pléthore d’outils de manipulation, de techniques d’influence. Qu’il est intéressant de découvrir.
C’est un livre inhabituel que nous partage Laurent Gounelle. « J’ai longuement réfléchi avant d’écrire ce roman. Pourquoi ? Parce que j’ai depuis longtemps adopté le précepte de Lao-tseu, Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres, et c’est ce à quoi je m’attelle depuis des années, dans chacun de mes livres. Dès lors, écrire une histoire qui dénonce quelque chose et braque le projecteur sur le mal ne me ressemble pas. »
« Mais je pense qu’on est parfois dans la vie confronté à des situations exceptionnelles qui méritent une action inhabituelle (…) J’ai donc choisi d’écrire ce livre car je crois que, dans le contexte qui est le nôtre actuellement, chacun est en droit de connaître les techniques de manipulation des masses. Ainsi, chacun peut les reconnaître quand elles sont à l’œuvre, afin de les déjouer et ainsi pouvoir conserver sa liberté. » Sa liberté de choix intérieur…
Charte de Biderman, des extraits tirés du livre de Laurent Gounelle
Isolement,
- Prive la victime de tout soutien social dans sa capacité à résister
- Développe chez la victime une préoccupation intense d’elle-même
- Rend la victime dépendante de l’autorité
Variantes: confinement solitaire total ; isolement complet, semi-isolement, isolement de groupe
Monopolisation de la perception,
- Fixe l’attention sur la situation difficile immédiate
- Pousse à l’introspection
- Elimine les informations divergentes de celles contrôlées par l’autorité
- Empêche toute action non conforme à le norme dictée
Menaces,
- Cultivent l’anxiété et le désespoir
Variantes: menaces vagues, mystérieux changements de traitement
Démonstration de puissance,
- Suggèrent la futilité de la résistance
Variantes: confrontations, prétendre que la coopération va de soi, démontrer un contrôle totale du sort de la victime
Faire respecter des exigences dénuées de sens,
- Développe l’habitude d’obéir
Variantes: écriture forcée, impératifs de minutage
Caricaturer la position des résistants,
- Il s’agit de tourner en dérision la position des résistants afin de les décrédibiliser. Empêcher le peuple d’écouter les propos en rendant ceux-ci totalement ridicules à ses yeux
Instaurer des clivages,
- Diviser la population en flattant les consentants qui acceptent de suivre les consignes et en désignant les résistants comme responsables de la situation
- Imputer aux résistants la responsabilité de la perte de liberté des consentants
- Induire de la colère chez les consentants pour pousser la population à rejeter les résistants
Conjuguer flatterie et culpabilité,
- Flatter les gens sur leur intelligence, puis leur faire croire qu’ils sont responsables de leurs problèmes et qu’il serait malvenu de ne pas mettre en oeuvre la solution proposée
Etiqueter les résistants,
- Etiqueter les résistants en assimilant leurs réflexions à celles d’une mouvance honteuse. Exemple: complotisme
> Effets: Décrédibilise le résistant aux yeux de la population / Induit en lui un sentiment de honte qui l’empêche de poursuivre son argumentation / Brouille l’écoute de la population en détournant son attention des arguments avancés / Evite de devoir répondre sur le fond aux objections soulevées . Empêche tout débat démocratique sur la question . Tue dans l’oeuf tout début de contestation
Le Réveil, Laurent Gounelle, Calmann Levy, mars 2022, 192 pages
« La planète retrouvera naturellement un équilibre le jour où les hommes auront trouvé le leur, quand ils se seront libérés de l’influence néfaste qui leur gâche la vie en les trompant sur ce qui les rendra heureux, quand ils auront découvert qu’ils peuvent être bien plus épanouis en travaillant autrement, en consommant moins et en se reliant plus à eux-mêmes, aux autres et à la nature. »
Mille mercis cher Laurent ! C’est bien « en découvrant des vérités dissimulées au grand jour que l’on peut se réapproprier sa liberté. »
A tous ceux qui ont aimé « Don’t look up », je vous conseille la lecture du dernier livre de Laurent Gounelle « Le réveil ». Au-delà de l’aspect environnemental, l’auteur à travers ses métaphores, ses exemples et ses transpositions, nous fait prendre conscience des choix et des orientations (pour ne pas écrire « manipulations »…) induits notamment par les Gouvernements et les Multinationales.
» Quand une information qui induit une peur en toi est répétée à longueur de journée dans les médias, ça doit être un signal pour te dire que quelque chose se trame et que c’est certainement à tes dépens. la meilleure chose à faire est alors de prendre du recul et de te demander ce que ta peur peut apporter au pouvoir en place. «
Le Réveil, Laurent Gounelle
Laurent Gounelle parle des effets réducteurs pour les peuples d’une culture mainstream, du « trilemme de Rodrik », en passant par un décryptage d’une gestion politique de grandes causes, sans chercher la compréhension et l’adhésion totale (est-elle possible ?) des enjeux par les Citoyens.
Laurent Gounelle écrit des romans qui expriment sa passion pour la philosophie, la psychologie et le développement personnel.
Dans le #Réveil, il nous raconte l’histoire de Tom, un jeune ingénieur, qui se retrouve confronté dans son pays à une situation inquiétante qui sème la #peur dans la population.
Dans ce contexte inédit, des mesures sont adoptées par le #pouvoir, contraignantes et liberticides.
Tom se retrouve pris dans la tourmente des événements, mais il a un ami grec qui l’alerte alors : les peurs des gens sont très utiles à certains.
C’est en découvrant des #vérités parfois dissimulées au grand jour, que l’on peut se réapproprier sa #liberté…
Un roman qui vous fait voir le monde autrement
Le réveil, de Laurent Gounelle: manipulation, influence et esprit critique
Un livre inquiétant, et éclairant. Dans son dernier livre, Le réveil, Laurent Gounelle nous conte l’histoire de Tom, un jeune ingénieur français vivant à Paris. Une personne lambda qui se trouve dans la tourmente de la décision de son gouvernement qui souhaite éradiquer la mort – et plus exactement “mener la guerre contre la mort”. Déboussolé, ne sachant quoi penser de ce qui arrive, Tom échange avec l’un de ses amis, philosophe et sociologue, Christos. Qui lui révèle quelques techniques de manipulation, d’influence… Le but de Christos: réveiller Tom. Réveiller son esprit critique, le sortir de sa torpeur, de sa somnolence, de sa soumission à l’autorité.
Tom est un jeune ingénieur français vivant dans un petit appartement à Paris. Une vie banale. Qui va être bouleversée par une série de mesures que va imposer son gouvernement. La vision à long-terme du pouvoir en place: éradiquer la mort. Son premier objectif: mener une guerre contre les accidents automobiles.
Mesure de confinement des automobiles, interdiction de sortir sa voiture sans un motif valable, obligation de remplir un papier pour chaque déplacement, devoir porter une minerve au volant ; toute une série de mesures “de précaution” avant que la solution soit technologiquement possible et disponible: que toutes les voitures manuelles soient remplacées par des voitures autonomes – considérées comme plus fiables, moins enclines à rêvasser, à perdre l’attention, à penser à autre chose qu’à conduire.
« Ne prenez pas vos présomptions pour des faits acquis. Commencez par adopter une position critique envers toute idée. Forcez-la à se justifier. Soyez prêts à poser des questions sur tout ce qui est considéré comme un fait acquis. Essayez de penser par vous-même. Il y a beaucoup d’information en circulation. Vous devez apprendre à juger, à évaluer et à comparer les choses » Noam Chomsky, La fabrique du consentement, 1988
Afin de lutter contre la surmortalité lors d’accidents automobiles, des règlements « contraignants et liberticides » sont donc adoptées par le pouvoir exécutif français. Tom les accepte, sans sourciller ni trop réfléchir. Tom se soumet à chaque obligation, qu’il considère comme éclairée puisque prise par l’autorité qui dirige le pays. Et échange souvent avec un ami, Christos, installé en Grèce. Qui tente d’éveiller à distance la conscience de Tom, sur les stratégies de manipulation par la peur mises en place par son gouvernement.
Quand on s’y prend bien, en jouant sur les émotions, on peut faire croire aux gens n’importe quoi, y compris des horreurs, même aux plus intelligents et cultivés d’entre eux – extrait du livre Le Réveil
Tic tac, tic tac, le compte à rebours est lancé ! De grandes entreprises s’acharnent alors à trouver la solution ; et finalement une voiture autonome sort des usines, et obtient la validation de mise sur le marché des autorités compétentes, en France.
Hourra ! Tout le monde est “sauvé” ! La voiture est produite en série et les diverses obligations sont levées. Du moins pour un temps. Du moins avant la découverte d’un premier grain de sable dans les rouages de cette rutilante mécanique technologique. Du moins avant qu’une nouvelle guerre soit annoncée. Un nouvel ennemi qui cherche subrepticement la mort chez les êtres humains: le sucre.
Au final, doit-on avoir peur de la mort ? Doit-on s’en inquiéter ? La mort ne fait-elle pas partie de la vie ?
- Tu disais que faire la guerre à la mort revenait à sacrifier la vie
- J’ai dit ça, moi ? fit Christos en ricanant. Je devais avoir un peu trop bu…
- Oui, oui, tu l’as dit ! Tu peux m’en dire un peu plus ?
- Eh bien…je crois qu’on ne peut pas bien vivre si on a tout le temps peur de la mort. Tu vois, dans le dernier chapitre des Essais, Montaigne confie vouloir que la mort le trouve plantant ses choux ! Il entendait par là qu’il voulait vivre comme si la mort n’était pas son affaire, comme si elle ne le concernait pas.
- Mouais…C’est un peu se mettre la tête dans le sable, non ?
- Oui et non. Lucrèce disait que la mort n’est rien pour nous dans la mesure où quand on est vivant, on est vivant, et quand on est mort, on n’est plus là pour regretter la vie. Donc, en fait, ça ne sert à rien de s’en faire, tu vois ?
- Oui, c’est juste. Mais ça n’empêche pas qu’on ait envie que ça dure le plus longtemps possible, non ? Donc, qu’on ait peur que ça s’arrête !
- Certes. mais tout dépend de ta croyance dans ce qu’il y a ou pas après. Moi, j’ai plutôt une vision platonicienne: je crois que la mort n’est rien d’autre que la séparation de l’âme et du corps. Pour moi, il n’y a que le corps qui meurt, et donc la vie ne s’arrête pas à la mort. Platon disait que le corps n’est que le tombeau de l’âme.
- Mouais. Mais pour moi ce n ‘est pas facile d’y croire.
- Dans ce cas, adopte l’art de vivre épicurien: profite de la vie tant que tu es vivant en savourant chaque instant à sa juste valeur. Dans sa Lettre à Ménécée, Epicure dit que “Le sage ne craint pas la mort. De même que c’est pas l’abondance des mets mais leur qualité qui nous plaît, de même que ce n’est pas la longueur de la vie mais son charme qui nous plait”
De l’importance de la nuance
Préférez-vous vous balader dans une ville haute en couleur ou flâner dans une ville en noir et blanc ? Un monde sans couleur, fade, simple, sans nuances. La nuance est belle, captivante, étonnante et source de réflexion et de changement.
Comme l’écrit le poète Christian Bobin: « On ne peut bien voir qu’à condition de ne pas chercher son intérêt dans ce qu’on voit« . Et si ne pas chercher son intérêt dans ce que l’on voit était de voir dans la nuance ?
C’est vrai: il est sans doute plus confortable de se baigner dans les eaux de la certitude que de nager dans un océan de doute et d’incertitude. C’est aussi vrai que « le langage peut corrompre la pensée, » comme le scandait l’écrivain George Orwell. En effet, un langage sans nuance, simple, sans ombres, sans ambiguïtés non seulement limite la communication mais encourage la paresse intellectuelle.
Pour Etienne Klein: « Voir dans la nuance nous apprend à être ouvert d’esprit, curieux. Voir dans la nuance nous permet de prendre du recul sur nos certitudes, et parfois les ébranler (et parfois les enraciner). Parler dans la nuance nous permet d’avoir un dialogue plus authentique. Certaines personnes parlent beaucoup avec des slogans. Mais clamer un slogan et réfléchir sont deux choses différentes.«
« La vérité est une terre sans sentiers. C’est en cheminant qu’on trouve. Personne ne va te dire: Regarde, le sentier qui mène vers la vérité, c’est celui-là. Ce ne serait pas la vérité,” Tiziano Terzani, « Le Grand Voyage de la vie ».
La vérité n’est pas simple, elle est toute en nuance. Rien n’est permanent, tout bouge, tout change, tout se transforme. La vérité d’un jour peut ne pas être la vérité du lendemain. Selon les découvertes, les innovations, la vérité peut naviguer d’une conception à une autre, ou même trouver sa réponse dans une troisième vague – une opinion majoritaire peut devenir minoritaire. Un choix binaire peut renfermer un choix tertiaire.
Du pouvoir du petit nombre: patience et organisation
A ma petite échelle, que puis-je faire ? Qu’apporte ma voix ? Mes actions ? Mes choix ? Je n’y peux rien, c’est comme cela ! Quand l’inquiétude et l’impuissance s’invitent dans le lexique interrogatif des gens, la résignation n’est pas loin. La résignation ne soigne pas, elle ne fait qu’alléger “tous les maux sans remède” (Horace). Et la réponse est oui: chacun d’entre nous, à son échelle, peut faire avancer et changer les choses.
Connaissez-vous la règle des 3,5% ? « Les chercheurs avaient l’habitude de dire qu’aucun gouvernement ne pourrait survivre si 5 % de sa population se mobilisait contre elle. Mais nos données révèlent que le seuil est probablement inférieur. En fait, aucune campagne n’a échoué une fois la participation active et soutenue de seulement 3,5 % de la population – et beaucoup d’entre eux ont réussi avec beaucoup moins que cela. Bien sûr, 3,5% de la population demande une mobilisation qui reste importante, » Erica Chenoweth. Une telle mobilisation, certes, nécessite des efforts considérables en termes de communication et de compréhension des enjeux.
https://podcast.ausha.co/il-etait-une-fois-un-livre/le-reveil-partie-1